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Les apports de la Culture 

"Il importe de réfléchir sur la place de la culture dans notre société, car elle est le lien par lequel toute nation s’adresse à l’universel." 

      (Gilles Duceppe, nov. 2012, Pour le soutien de notre culture, Journal de Québec) 

Liste des avantages qu'apportent les arts à la qualité de vie,

Les effets des arts sur l'éducation, la cohésion sociale et l'économie :

 

1.  Plaisir

2. Développement communautaire et cohésion sociale

3. Développement économique

4. Développement Durable

5. Identité et image de la collectivité

6. Jeunesse et éducation

7.  Santé.

8. Compétences et connaissances personnelles

9. Développement des localités

10.Planification municipale

11. Appui de la population aux dépenses publiques

    dans le domaine des arts

12. Le rôle de l'artiste dans la société démocratique

Rappelons que
sans artistes, il n'y a pas de culture.

Pour débuter, selon Jeretic (2009), "La Culture comme facteur de Développement économique et social",

 

• La culture  joue un rôle primordial dans le développement. De façon directe et indirecte le secteur culturel contribue à l’activité économique et au développement matériel, ainsi que par leur potentiel en termes de développement économique

 

• Par la contribution de la culture à la cohésion sociale, à la promotion de la tolérance, à l’intégration des catégories défavorisées de la population et à la gestion de conflits.

 

De ce fait, les ressources financières investies pour appuyer le développement des secteurs de la culture et les actions culturelles se justifient pleinement. Aussi, la culture doit être prise en compte comme dimension fondamentale des efforts de développement dans tous les secteurs. 

1. Le plaisir

La richesse d'une nation inclut le bonheur et l'épanouissement personnel.

"Les artistes déclenchent le monde, le provoquent dans son essence, le font vibrer et vivre. Faisons l'expérience de retirer d'autour de soi tout ce qui est œuvre ou interprétation artistique: ce qui reste, le solde, dépourvu de la vivacité et de l'imaginaire artistiques des hommes, le monde ainsi évidé, dépouillé de ses attributs existentiels peut être cédé à bas prix. Autour de nous, excepté les fruits de la nature et les automobiles, peu de choses bougeront pour sensibiliser et colorer l'espace. Nous pourrions avoir le sentiment d'être brusquement saisis par la mort. Celle de nos sens. C'est que l'art disparu il n'y a plus place que pour une gamme de gris. Elle finirait, même si elle était d'un subtil dégradé, par être oppressante " (Nayer, 1991 : 23)

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2. Développement communautaire, inclusion et cohésion sociale

LA CULTURE, L’ÉQUITÉ ET L’INCLUSION SOCIALE 

 

  • Les facteurs culturels contribuent au développement de nouveaux liens sociaux de qualité.

  • La participation active à la vie culturelle est une des clés de l’inclusion sociale.

  • La culture est un puissant moteur de transformation sociale et de mieux-être collectif et individuel.

  • L’action culturelle est de plus en plus utilisé pour répondre à des problématiques sociales,

  • Renforce la cohésion sociale, permet de lutter contre la pauvreté, favoriser l’inclusion sociale, une meilleure santé ainsi que le dialogue interculturel, permet d'apaiser les confits et améliorer la sécurité publique.

Des effets sociaux bénéfiques 

  • Les activités artistiques et culturelles ont un potentiel rassembleur et permettent aux individus de se rencontrer, d’établir des liens, de partager des expériences et des espaces communs.

  • Ils créent des milieux de vie dynamiques et inspirants, améliorent de façon significative la qualité de vie des citoyens et favorisent la socialisation.

  • En créant des liens entre les personnes qui s’adonnent aux mêmes activités, les arts et la culture participent à la cohésion d’une société.

  • Les arts et la culture sont des outils de communication entre les citoyens et peuvent entraîner la création de réseaux de solidarité, générant ainsi un fort capital social au sein des municipalités.

La participation à une activité artistique peut avoir toute une gamme d’effets sur l’autonomie de la collectivité :

 

  • Renforcer la capacité organisationnelle de la communauté;

  • Encourager l’autonomie locale et la gestion de projets;

  • Aider les gens à augmenter le contrôle qu’ils exercent sur leur propre vie;

  • Constituer un moyen d’obtenir un aperçu des idées sociales et politiques;

  • Faciliter la consultation et la participation efficaces du public;

  • Aider à faire participer les personnes de la communauté au processus de revitalisation;

  • Faciliter le développement de partenariats;

  • Favoriser le soutien aux projets communautaires;

  • Renforcer la coopération et le réseautage dans la communauté.

       (Matarasso, 1997)

 

Cohésion sociale

  • Les projets artistiques offrent des lieux neutres qui permettent de sociabiliser sur un pied d’égalité.

  • Ils permettent  à des groupes sociaux divers d’entrer en relation. 

  • Diminue l’isolement des personnes en suscitant des rencontres et des liens amicaux; encourage le développement de réseaux communautaires et sociaux;

  • Prône la tolérance et contribue à la résolution de conflits;

  • Facilite la compréhension interculturelle, la coopération et la solidarité;

  • Confirme la contribution apportée par l’ensemble de la communauté.

  • Développe les relations intergénérationnelles;

  • Aide les délinquants et les victimes de crime à aborder les questions relatives au crime; (Matarasso, 1997) 

Mobilisation

Les artistes peuvent contribuer à mobiliser un milieu. Le site Making the Case - Arts and Positive Change in Communities du Réseau des villes créatives du Canada identifie cinq bénéfices de l'art en tant que vecteur de changement au sein des collectivités :

  • Les arts constituent l'un des principaux moyens d'engager un dialogue public;

  • Contribuent au développement de communautés d'apprentissage créatif;

  • Soutiennent la création de communautés saines capables d'agir;

  • Peuvent servir d'outil puissant de mobilisation communautaire et d'activisme;

  • Aident à forger les compétences et le leadership dans la collectivité. 

  • L'engagement dans la culture peut contribuer à atténuer cette « pauvreté d'aspiration ».

  • Il faut offrir un meilleur accès à la culture pour ce qu'elle fait en elle-même. Parce qu’elle est une est une arme clé dans la lutte contre le sixième géant, qu’elle appelle la pauvreté d’aspiration.

  • La culture pourrait être utilisé comme un moyen d'améliorer la qualité de vie. Un forme d’'ingénierie sociale du haut vers le bas et bas vers le haut afin de permettre des possibilités et du potentiel.

 

Effets sociaux de la culture :

 

(Hill Stratégie, juillet 2008) démontre les répercussions des activités culturelles sur divers comportements sociaux marqués par la solidarité.

 

« Cette étude de Hill Stratégie tire sa validité du fait qu'elle compare entre eux les individus partageant la même caractéristique démographique ce qui fait en sorte que la variable discriminante est bel et bien la fréquentation d'activités culturelles, et non des variables comme l'âge ou le revenu »

 

  • Bénévolat : les Canadiens qui ont assisté à un concert de musique classique ont 47 % plus tendance à faire du bénévolat que ceux qui n'ont pas assisté à de tels concerts. Les chiffres sont de 46 % pour le théâtre et 29 % pour la lecture de livre.

 

  • Dons : les Canadiens qui ont lu un livre ont 50 % plus tendance à faire des dons que ceux qui n'ont pas lu de livres. Il en va de même pour le cinéma (42 %) et le théâtre41 %).

 

  • Voisinage : les Canadiens qui ont visité une galerie d'art publique ont 26 % plus tendance à rendre service à un voisin que ceux qui n'en ont pas visité.

Une vaste étude de l'OMS (2019) va dans le même sens : L'engagement dans les arts peut conduire à des comportements plus prosociaux au sein des communautés, y compris le bénévolat et les dons de charité. L'art permettrait de renforcer des liens prosociaux au sein des communautés, notamment le bénévolat et les dons de charité et la conscience sociale.

Les arts, l'immigration et les relations interethniques :

  • Les arts peuvent aider à préserver les traditions culturelles et à promouvoir l'identité et la résilience, au sein des communautés indigènes (OMS, 2019). 

  • Entre différents groupes culturels, les arts (y compris le cinéma et la littérature) peuvent contribuer à réduire les tensions ethniques et à améliorer les relations interethniques et les relations culturelles (OMS, 2019)

  • Les réfugiés et les demandeurs d'asile ont déclaré que leur engagement dans les arts après un déplacement forcé les a aidés à créer de nouvelles formes de vie (OMS, 2019)

  • L'engagement dans les arts après un déplacement forcé les a aidés à créer de nouveaux réseaux de soutien et à développer des compétences pratiques utiles pour trouver du travail. (OMS, 2019)

Organisation Mondial pour la santé, OMS (2019) Health Evidence Network synthesis report 67 What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review. Fancourt, D., Finn, S. OMS ISSN 2227-4316 ISBN 978 92 890 5455 3

3. Développement économique

La culture est considéré par l’UNESCO, comme le 4e pilier du

développement durable. (Agenda 21)

Le PIB des industries culturelles au Québec (12,3 milliards $)

soit, 3,3% du PIB de la province 2017 (Hill, 2018).

 

Rendez-vous 2012-Montréal, métropole culturelle : "Pour certains, la culture est une dépense que l’État ne devrait pas assumer. Pour d’autres, c’est une marchandise comme une autre. Certains confondent culture et divertissement. À ceux qui s’opposent au financement public de la culture, je réponds que l’État finance plusieurs secteurs industriels tant par des subventions que par de généreuses exemptions fiscales, comme c’est le cas, entre autres, pour les «pauvres» pétrolières ! À ceux qui voient dans la culture une marchandise comme une autre, je réponds que devant le développement fulgurant des nouvelles technologies, une grande majorité de pays ont signé l’entente sur l’exception culturelle à l’UNESCO." (Gilles Duceppe, 2012)

De plus : " Chaque dollar investi en culture génère plus de trois dollars (3,20 $ exactement), dont une part non négligeable va en taxes et en impôt. Ce rendement est plus important que celui engendré par le même dollar investi dans les activités sportives et dans beaucoup d’autres industries".  (Gilles Duceppe, 2012) 

La culture, un secteur économique à part entière :

Les Arts et la ville (2017 : 13)

  • Le secteur culturel est générateur de plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans toutes les régions du Québec et constitue une activité économique se chiffrant en milliards de dollars.

  • Les arts et la culture s’avèrent ainsi d’importants moteurs économiques sur lesquels peuvent s’appuyer les communautés territoriales. 

  • La culture est ainsi reconnue comme un secteur économique d’importance sur la scène mondiale. Dans une approche plus englobante, la culture est également comprise comme une ressource à laquelle les communautés et les individus ont accès pour favoriser leur développement.

  • On parle alors de capital culturel pour désigner les actifs culturels qui contribuent à la production de biens et services économiques.

  • Appréhender la culture comme un levier de développement économique permet comprendre le fonctionnement économique du système culturel afin d’assurer sa pleine vitalité et de favoriser son essor.

La culture, un levier de développement économique:

 

  • Dans les villes et les régions, la culture est une composante essentielle du cadre de vie, une source de revenus liés au tourisme ainsi qu’un levier de créativité pour la production de nouveaux biens et services.

  • Une forte vitalité culturelle et artistique participe maintien et à l’essor de la qualité de vie des citoyens d’un territoire, attire une main-d’œuvre spécialisée et, par conséquent, favorise l’implantation d’entreprises, notamment celles du savoir et de la nouvelle économie.

  • De nombreux milieux choisissent de miser sur la culture pour impulser une nouvelle dynamique à leur développement local ainsi qu’un renouveau à leurs activités et à leur image.

  • La culture permet de diversifier l’économie en créant de nouvelles activités, de favoriser la reconversion de milieux vivant des difficultés (par exemple en se transformant de «ville industrielle» en «ville culturelle») et d’augmenter l’attractivité du territoire grâce à une meilleure qualité de vie.

  • La culture permet également de se démarquer et de valoriser des spécificités locales ou régionales qui renforcent la fierté des habitants et leur sentiment d’appartenance, favorisant ainsi un développement économique durable.    

       (Les Arts et la ville, 2017)

 

« La qualité de l'infrastructure culturelle d'une collectivité a un lien direct sur la qualité de vie et donc, sur la compétitivité des collectivités à attirer des personnes et des investissements » (Du bronze à l'or, Conseil canadien des chefs d'entreprise, février 2006). Le rôle du secteur artistique dans le développement économique du Canada est de plus en plus reconnu.

Comment la culture agit comme moteur économique :

  • Le développement culturel joue un rôle important dans la revitalisation urbaine et les stratégies de renouveau de la communauté.

  • Attirent des entreprises, des visiteurs et de nouveaux résidents, ce qui contribue à l'augmentation des recettes fiscales.

  • L'offre culturelle rehausse l'attrait commercial d'un secteur.

  • Dans la nouvelle économie, la réussite en affaires dépend de la capacité à recruter des travailleurs du savoir qualifiés.

  • Les entreprises et les travailleurs examinent souvent la situation des arts et de l'offre culturelle d'une région quand vient le moment de choisir l'endroit où s'établir.

  • Les arts engendrent des revenus touristiques. Le soutien public du tourisme culturel joue un rôle crucial dans la revitalisation de la communauté ainsi que dans l'expansion du tourisme - l'un des marchés économiques dont la croissance est la plus rapide au pays, de nos jours.

(National Assembly of State Arts Agencies, la Fédération des conseils des arts des états américains, basée à Washington, 2009)

 

De nombreux auteurs ont développé des théories relatant les liens entre l'art et le développement territorial :

Le "tournant créatif" : 

Mévellec, Anne, Chiasson, Guy, 2019 : « Les municipalités québécoises face au développement

local : retour des instruments traditionnels ? », dans Brady J.-P. (dir.), Introduction à la vie politique municipale québécoise, Québec, Presses de l’Université Laval, p. 189-213.

​Pinson, Gilles.(2009) Gouverner la ville par projets, Paris, Presses de Science po.

Landry, Charles. The Creative City : A Toolkit for Urban Innovators, Sterling, VA, Earthscan, 2008.

Florida, Richard. (2003) «Cities and the Creative Class », City & Community, vol. 2, no 1,  p. 3-19.

 

Florida, Richard. (2002)The Rise of the Creative Class. And How it’s Transforming Work, Leisure and Everyday Life, New York, Basic Books.

Stern, Mark et Steifert, Susan. (2010) «Cultural Clusters: The Implications of Cultural Assets Agglomeration for Neighborhood Revitalization», Journal of Planning Education and Research, vol. 29, no 3.

Artistes et innovation

« Bâtir la capacité pour créer et innover de nos élèves est essentiel pour garantir la compétitivité du pays »

   (Hill Strategies, 2012 : 10)

NESTA, (2008) "Fine arts graduates and innovation policy briefing".

Cette étude a sondé plus de 500 diplômés des beaux-arts depuis les années 1950 et démontre de quelle manière la créativité participe à l'innovation dans les entreprises :

  • Les artistes sont des "touche à tout", ils connaissent de nombreuses disciplines ce qui leur permet de prendre des idées et les techniques d'un domaine et ils les traduisent de façon créative dans un autre.

  • Ces aptitudes d'interprétation sont au centre de la création de connaissances nouvelles et utilisables.

  • La capacité de prendre des connaissances ou des expériences tacites ou implicites, et de les transformer avec ingéniosité en produits ou en services utilisables est au cœur des entreprises novatrices qui connaissent du succès.

Relance économique

Dans une lettre d'opinion publiée en janvier 2009, Investir en arts et en culture : une réponse rapide, efficace et visionnaire à la récession par Simon Brault, président de Culture Montréal, fait valoir l'intérêt des dépenses dans le domaine des arts pour sortir de la crise financière et économique apparue à l'automne 2008. (Brault, 2009)

Utiliser le potentiel économique du secteur culturel dans la relance économique nationale en se contentant de maintenir les budgets actuels serait une erreur. L’activité culturelle :

  • Crée beaucoup de main-d'œuvre,

  • Très peu friande de biens et services importés.

  • Présente sur l'ensemble du territoire canadien,

  • Permet de réduire les délais entre l'attribution de crédits et les dépenses en résultant, permettant ainsi de contribuer immédiatement à la relance de l'économie.

"L’activité des secteurs de la culture a des impacts économiques indirects importants dans le développement d’un pays, en particulier dans le passage d’une économie de subsistance à très faible revenu vers une économie à plus forte valeur ajoutée. Ce phénomène est expliqué par la corrélation qui existe entre le niveau culturel des individus et leur capacité à s’adapter et s’intégrer dans un environnement économique plus exigeant et diversifié " (Jeretic, 2009 : 12).

 

Voilà pourquoi il importe d'investir des fonds supplémentaires non seulement dans l'infrastructure culturelle et patrimoniale, mais aussi dans l'activité culturelle elle-même, soit la formation, la création, la production, la conservation, la diffusion et l'exportation.

 

  • Résilience : Comparé aux autres secteurs économiques, celui des arts et de la culture, a la capacité de répondre très rapidement aux impératifs.

  • Une dépense publique  dans ce secteur, est une mesure excellente pour soutenir rapidement et développer efficacement des emplois,

  • Le dynamisme du milieu culturel repose avant tout sur l'effort fourni par des personnes dans le cadre d'un travail axé sur la créativité.

  • Ces dépenses constituent un investissement de grande valeur, elles contribuent à la pérennité d'une expertise hautement recherchée et exportable.

  • L'essentiel des biens et services consommés par ce secteur sont domestiques.

  • Les spécialistes de chaque discipline et pratique, tout comme les équipements liés de près ou de loin à la création, à la production et à la diffusion, sont respectivement formés et produits locaux dans la majorité des cas.

  • Le milieu artistique et culturel est en mesure de mettre immédiatement en œuvre des projets concrets n'ayant pu être réalisés jusqu'à maintenant, faute de fonds.

  • Investir massivement dans ce secteur contribuerait à accélérer la circulation monétaire, un impératif en période de récession.

OMS 2019 :

 

  • Les arts offrent également des opportunités d'emploi et favorisent la mobilité sociale, l'emploi et la stabilité socio-économique tant pour les individus que pour les communautés.

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4. Développement Durable 

La culture est le socle identitaire de la société. Elle comporte une dimension « civilisationnelle » ou anthropologique. Elle est définie par l’UNESCO comme « l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances » (Jeretic, 2009 : 1 ).

"La culture comporte une valeur intrinsèque qui, lorsqu’elle est renforcée et valorisée aux niveaux de l’individu et de la communauté, contribue à l’épanouissement personnel, à son développement humain intégral, à la structuration de la société et à la cohésion sociale, tout en générant une série d’activités, marchandes ou non marchandes, susceptibles de se structurer et de se développer comme secteurs d’activité à part entière" (Jeretic, 2009 : 2 )

L’UNESCO place la culture comme 4epilier du développement durable.

En 2004, l’organisation internationale Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) adoptait l’Agenda 21 de la culture. S’adressant ainsi aux municipalités du monde entier afin qu’elles abordent désormais la culture comme une dimension centrale du développement durable et de la citoyenneté au niveau local (Les Arts et la ville, 2017).

Développement durable

 

  • La culture n’est pas un facteur de développement économique comme un autre car elle est porteuse d’identité, de valeurs et de sens,

  • Comme le souligne Culture 21 : les modèles économiques ayant donné la priorité strictement à des objectifs à court terme et au bénéfice d’une croissance économique rapide ont souvent conduit à l’exploitation abusive ou au mépris des ressources culturelles locales, ou encore à la perte du sentiment d’appartenance des habitants à leur territoire.

  • Un usage durable des ressources culturelles devrait être respectueux de leur essence et de leurs valeurs, et devrait contribuer aussi bien au développement culturel qu’au développement économique.

  • Il est donc fondamental de mettre en place des modèles économiques soucieux de la dimension culturelle du développement (Les Arts et la ville, 2017 : 14).

Action à prendre

Dans le milieu des affaires, la culture est de plus en plus considérée comme un facteur d’amélioration de la vitalité économique.

  • Les partenariats entre les milieux des affaires et de la culture entraînent de nombreux bénéfices, notamment le partage d’expertises et la mise en commun des ressources.

  • En intégrant la culture dans les politiques et plans de développement local ainsi qu’auprès des acteurs locaux du développement économique, on favorise la vitalité.

L'artiste, acteur du développement durable :

L'artiste "traduit et cristallise sa sensibilité et la culture qu’il porte dans des formes d’expression et de manifestation esthétiques, artistiques et culturelles diverses, qui prennent la forme d’objets, œuvres artistiques, littéraires ou musicales, créations, images, spectacles, manifestations, événements, etc." (Jeretic, 20109 : 2) 

  • « L’économie de la connaissance et de la créativité » est un des piliers fondamentaux pour un développement économique durable de l’humanité dans le futur proche. (Jeretic, 2109 : 3)

  • « L’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale » (Jeretic, 2009 : 3). La question qui se pose dans ce contexte est de savoir quels sont l’importance et le rôle de la culture et des secteurs d’activité culturelle dans une « économie de la connaissance » ? 

  • "Il y a une nouvelle prise de conscience sur l’importance et la place que doit occuper la culture dans la société."  (Jeretic, 2009 : 4)

  • "Les secteurs d’activité culturelle recèlent des opportunités intéressantes pour les pays en développement, qui peuvent contribuer à accroitre leurs échanges internationaux et leur présence dans le monde." (Jeretic, 2009 : 5)

  • "La culture représente un atout qui peut et doit être mis à profit pour promouvoir l’émergence de nouvelles activités économiques, génératrices d’emplois, de revenus et de devises". (Jeretic, 2009 : 5)

  • L’évolution des marchés culturels révèle que, probablement en réaction à un phénomène de standardisation culturelle, tant les artistes et créateurs que le public seraient à la recherche de formes d’expression artistiques et culturelles authentiques et multiples, avec un appel, de plus en plus présent, aux racines et traditions. Une recherche d'originalité. (Jéretic, 2009 : 5)

  • La culture génère une activité touristique qui serait due à un intérêt croissant du public pour les spécificités patrimoniales et culturelles du monde. (Jeretic, 2009 : 6)

 

  • La structuration des activités culturelles en secteurs d’activité économique permet à la créativité et à la création locale, ainsi qu’aux ressources culturelles issues du patrimoine, de se cristalliser dans des biens, services et manifestations culturels, véhiculant les valeurs et les différentes formes d’expression culturelle de ceux qui les produisent et sont une forme de matérialisation concrète de la diversité culturelle de la société. (Jérétic, 2009 : 7)

  • Les artistes, créateurs et l’ensemble d’opérateurs qui concourent pour produire et diffuser des biens et services culturels peuvent, si le contexte dans lequel ils opèrent est favorable, vivre de leur activité, ce qui stimule la création et la créativité et pérennise les filières.

La culture et la qualité de vie des citoyens

 

« La culture est au cœur de la civilisation et du développement humain. Elle nous fait espérer et rêver, elle stimule nos sens et nous offre de nouvelles manières de regarder la réalité. Elle crée des ponts entre les peuples, en suscitant le dialogue et en provoquant les passions d’une manière qui unit plutôt qu’elle ne divise » (Jérétic, 2009 : 7)

Tourisme et attractivité

  • À l’heure de la mondialisation, l’attractivité des territoires devient un enjeu incontournable. (Tremblay, 2015 : 15)

  • Pour Simon Brault, «les villes cherchent à attirer des capitaux, des projets, de la main-d’œuvre qualifiée et des touristes. (Tremblay, 2015 : 15)

  • Le pouvoir d’attraction des villes vaut son pesant d’or. (Tremblay, 2015)

  • Certaines villes déploient une imagination, une audace et une inventivité remarquable pour parvenir à tirer leur épingle du jeu.» (Tremblay, 2015 : 15)

  • Les villes moyennes et les régions (…) engagent de vastes programmes d’équipements en logements, services de loisirs et culturels, pour devenir ou redevenir attractives et retenir la main d’œuvre.» (Tremblay, 2015 :15)

  • Le CRC abonde dans le même sens : «un milieu de vie attrayant permet d’attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité (…) grâce à la proximité d’une nature aux multiples possibilités, d’une offre culturelle de qualité et diversifiée et d’un réseau d’institutions d’enseignement professionnel et supérieur.» (Tremblay, 2015 : 15)

  • La culture, combinée à d’autres dimensions, fait partie d’une formule gagnante pour attirer des visiteurs et des citoyens, des entreprises et des investissements. (Tremblay, 2015 : 15)

  • L'image de marque est la mise en relief de l'image positif d'une ville ou d'une région, celle-ci offre la perspective d’attirer investisseurs et nouvelles populations. «C’est en ce sens que la culture devient un véritable levier pour les politiques de marketing territorial.» (Tremblay, 2015 : 16)

Tremblay, Dominique (2015) La culture comme levier de développement économique et social. Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

5. Identité et image de la collectivité

La culture favorise le développement  ou la préservation de l'identité culturelle - de l'individu, des communautés, et de la nation dans son ensemble (Jowell, 2004).

La culture constitue le socle de l’identité locale et nationale.

 

  • Pour Simon Brault, «la démocratisation de l’accès aux arts et la volonté d’affirmer des identités nationales ont justifié depuis plus de six décennies des investissements majeurs et des mesures qui ont favorisé le développement d’un secteur culturel dynamique dans un très grand nombre de pays.» (Tremblay, 2015 : 18)

  • Il faut préserver, valoriser et exploiter le potentiel patrimonial et artisanal pour notre région, et «il faut se réapproprier notre identité culturelle afin de dégager des services et produits culturels spécifiques susceptibles de nous distinguer sur l’échiquier national et international.» (Tremblay, 2015 : 19)

La participation à des projets artistiques favorise le développement et la consolidation du sentiment d'appartenance des citoyens.

 

  • Permet de se définir soi-même au lieu de laisser les autres le faire.

  • Développe la fierté envers les traditions et les cultures locales;

  • Aide les gens à ressentir un sentiment d'appartenance et d'implication;

  • Crée des traditions propres à la communauté dans les nouvelles villes ou nouveaux quartiers;

  • Fournit aux gens des raisons pour développer des activités communautaires;

  • Améliore la perception des groupes marginalisés;

  • Aide à transformer l'image des organismes publics;

  • Améliore le sentiment des gens à propos de l'endroit où ils vivent. (​Matarasso, 1997)

  • Incitent les touristes à faire le détour, facteur d'attractivité.

  • Créent un sentiment d’appartenance et contribuent à préserver la mémoire collective.

       (Site Making the Case - Building Community ldentity and Pride)

 

Le Réseau des villes créatives de l'UNESCO identifie les trois répercussions suivantes en ce qui a trait à l'identité locale : 

( Le Réseau des villes créatives de l'UNESCO)

 

  • Les arts et la culture peuvent donner une image de marque à la collectivité et contribuer à la différencier des autres.

  • Les arts contribuent au sentiment d'appartenance, de propriété et de fierté au sein de la collectivité.

  • Les arts aident à préserver la mémoire collective et à alimenter un dialogue continu au sujet du passé.

6. Jeunesse et éducation

Allo Prof Parent 

Dossier : Pourquoi apprendre les arts à l'école?

Si les arts plastiques, l’art dramatique et la danse permettent avant tout de stimuler la créativité, il existe une foule d’autres raisons pour les enseigner à l’école. Nous vous invitons à en découvrir cinq.

  1. Préparer son avenir

  2. Apprendre à mieux se connaitre

  3. Développer des habiletés essentielles à la réussite scolaire

  4. Renforcer l'estime de soi

  5. Entrer en relation

Préparer son avenir

L’apprentissage des arts permet à l’enfant d’aiguiser plusieurs compétences recherchées sur le marché du travail et dans les relations interpersonnelles. Plus précisément, l’art permet de :

  • trouver plus facilement des solutions,

  • émettre des critiques constructives,

  • développer son sens critique,

  • enrichir sa culture générale,

  • savoir apprécier,

  • exprimer son opinion,

  • etc.

 

Apprendre à mieux se connaître

Qu’importe le filon artistique exploité, les disciplines dans ce domaine favorisent la réflexion. Elles permettent à l’enfant d’approfondir sa connaissance de soi. Par exemple, elles l’aident à :

  • découvrir sa sensibilité,

  • faire appel à une nouvelle forme de logique,

  • interpréter sa vision du monde,

  • prendre conscience de son environnement,

  • prendre position sur différents enjeux,

  • définir ses limites,

  • etc.

Développer des habiletés essentielles au succès scolaire

 

Les arts ont un pouvoir magique! Parce qu’elles sollicitent plusieurs sens et demandent à l’enfant de travailler plusieurs compétences, elles participent à la formation de l’élève. De plus, elles favorisent le développement de plusieurs habiletés nécessaires au succès scolaire comme :

Renforcer l’estime de soi

Réussir une routine de danse difficile, apprendre par cœur toutes les répliques d’une pièce ou encore regarder avec fierté le résultat de sa dernière sculpture, voilà autant de manières d’augmenter son estime de soi. Et l’image qu’il entretient de lui-même s’améliore toutes les fois qu’il :

  • persévère malgré les difficultés,

  • reçoit des compliments (ex. : sur son dessin, sa voix, etc.),

  • regarde ses progrès,

  • termine un projet,

  • remporte un concours,

  • etc.

 

Entrer en relation avec les autres

Les arts représentent un mode de communication supplémentaire qui peut être aussi riche que la parole. En effet, ceux-ci permettent d’entrer plus facilement en relation avec les autres, et ce, peu importe la langue parlée. Comment? Tout simplement parce qu’ils favorisent :

  • le partage d’idées,

  • la collaboration,

  • les interactions,

  • l’ouverture sur le monde,

  • etc.

 

L’art à l’école, un facteur de réussite ?

(Le Devoir, Isabelle Paré, octobre 2012, L’éducation aux arts est un facteur de réussite scolaire et sociale)

 

Une étude de recherche canadienne Hill Strategies démontre que l’éducation aux arts chez les jeunes améliore non seulement les résultats scolaires des élèves plus défavorisés, mais augmente leurs chances de réussite:

  • Les jeunes des classes les plus démunies tirent le plus profit de l’exposition aux arts en bas âge et à l’adolescence.

  • L’impact positif se répercute sur la réussite scolaire, sur les aptitudes rédactionnelles, la compréhension des mathématiques et le dossier scolaire global.

  • Cela se remarque par des taux de diplomation au secondaire, au collège et à l’université.

  • Le taux de décrochage au secondaire atteint 22 % chez les élèves privés d’exposition aux activités culturelles, contre seulement 4 % de leurs collègues initiés aux arts à l’âge scolaire.

  • Plus tard dans leur parcours, 71 % des élèves défavorisés initiés à l’art ont réalisé des études collégiales après le secondaire (high school), contre seulement 48 % des élèves de même niveau socio-économique dépourvus du même accès.

  • Les élèves considérés à risque étaient plus que deux fois plus nombreux à avoir obtenu un diplôme collégial s’ils faisaient partie de la cohorte la plus exposée aux arts dans l’enfance (39 % contre 17 %).

Citoyens plus engagés :

  • L’exposition à l’art augmente fortement la reconnaissance par les pairs, l’engagement dans des activités bénévoles ou communautaires, la lecture quotidienne d’un journal (!) et même la participation au vote dans leur région (29 % chez les non-initiés, contre 43 %). (Le Devoir, Paré, 2012)

Les élèves du secondaire ayant une forte exposition aux arts avaient plus tendance à : 

 

  • Lire des livres et visiter des bibliothèques.

  • Lire des journaux.

  • Participer aux conseils étudiants et aux clubs philanthropiques scolaires.

  • Faire du bénévolat.

  • Voter.

  • Participer à une campagne politique (Hill Strategies, 2012)

Principaux constats concernant le rôle des arts dans le développement des jeunes et la réussite scolaire.

«  Si la musique n'est plus enseignée, comment les jeunes pourront-ils s'intéresser à la musique classique ? » (Jowell, 2004)

Selon Jowell, il faut que tous aient accès à la culture. Ainsi, les gens pourront choisir de ne s'y intéresser ou non plus tard dans leur vie, pour gagner leur vie ou de toute autre manières. Cela suggère que nous devrions envisager le financement de la culture de l'État. "Il ne sert à rien que je finance le Royal l'Opéra Royal si les écoles ne donnent pas aux élèves l'équipement nécessaire pour comprendre l'opéra en tant que forme d'art. » (Jowell, 2004)

Exposer les jeunes à la culture, pas pour qu'il devienne une élite dans le domaine, mais parce que les exposer à la culture leur sera utile toute leur vie.

La National Assembly of State Arts Agencies, Document publié en 2009, (la fédération des conseils des arts des états américains) basée à Washington. (Conseil des arts du Canada)

Les grands constats des apports des programmes artistiques pendant le parcours scolaire :

  • Amélioration des rendements scolaires.

  • Favorise la confiance en soi des étudiants.

  • Renforcent la capacité des enfants et des adolescents à communiquer et à trouver des solutions.

  • Préparent les jeunes à devenir des personnes qui résoudront les problèmes de façon créative et ingénieuse, recherchés par les employeurs pour former leurs effectifs actuels.

  • Développent le type d'esprits novateurs et d'aptitudes créatives auxquels font appel le spectacle, la publicité, la conception et les industries scientifiques, techniques ou autres qui permettent aux entreprises d'entrer en concurrence avec succès sur le marché du travail du 21e siècle.

National Assembly of State Arts Agencies a publié l'étude Critical Evidence (2006). Démontrant les effets positifs des arts sur les résultats scolaires. Cette étude  nationale a été faite auprès de 25 000 étudiants du secondaire.

 

Les étudiants hautement impliqués dans les arts :

  • Réussissaient mieux aux examens du ministère que les autres.

  • Écoutaient moins la télévision,

  • Faisaient davantage de travail bénévole.

  • Éprouvaient moins d'ennui à l'école que ceux qui étaient moins impliqués dans les arts.

  • Les capacités en lecture d'enfants de cinq ans étaient améliorées si on les laissait jouer les personnages des histoires lues en classe.

  • Les activités d'art dramatique ont haussé leur motivation à apprendre.

  • Les élèves du secondaire qui ont fait partie d'un groupe musical ou d'un orchestre pendant leurs études obtiennent de meilleurs résultats en mathématiques lors des examens de fin d'études.

  • Familles pauvres : Les résultats sont encore plus frappants. (Ceux qui ont été impliqués dans un groupe ou un orchestre sont deux fois plus nombreux à obtenir les meilleures notes en mathématiques que ceux qui n'ont pas eu cette exposition à la musique.)

  • Les élèves à haut risque de décrochage présentent leur participation à des activités artistiques comme l'une des raisons de leur persévérance scolaire. Cette capacité des arts à encourager la persévérance est expliquée par l'environnement accueillant offert par les activités artistiques et le fait qu'elles permettent la critique constructive et la prise de risque.

       (Menzer 2015)

Participer à des ateliers artistiques

 

  • Permettraient une réduction marquée de certains problèmes de comportements internalisés comme l’anxiété et la timidité, et de certains problèmes de comportements externalisés comme de l’agressivité (Lobo & Winsler, 2006).

  • Les jeunes développent des habiletés pour contrôler et exprimer leurs émotions. 

  • La participation à des activités d’arts visuels serait elle aussi associée à un développement émotionnel sain selon d’autres études portant sur les effets du dessin sur l’état d’esprit des enfants (Drake & Winner, 2013).

 

Les arts et l'ouverture d'esprit

10 leçons qu'enseignent les arts aux jeunes :  Elliot Eisner, professeur de l'université Standford (2000). (Conseil des arts du Canada)

 

  1. L'importance de se servir de son jugement. 

  2. Les problèmes peuvent être résolus en mettant en œuvre plusieurs solutions.

  3. Le monde peut être vu et interprété de nombreuses façons, la pratique des arts ouvre à ces différentes perspectives.

  4. Dans la résolution de problèmes complexes, les solutions sont rarement préétablies. L'apprentissage des arts fait appel à la capacité de trouver des solution, de résoudre des problèmes.

  5. La reconnaissance que les mots, dans leur forme littérale ou dans leur nombre, n'expriment pas la totalité des connaissances que nous pouvons avoir. Les limites de notre langue ne définissent pas les limites de notre savoir.

  6. Les moindres différences peuvent avoir des répercussions considérables. Les arts sont très subtils.

  7. La pensée peut s'exprimer par le biais d'un matériau. Toutes les formes d'art utilisent différents moyens pour rendre des images deviennent réelles.

  8. L'apprentissage de l'indicible. Lorsqu'on invite les enfants à dévoiler ce qu'une œuvre d'art les aide à ressentir, ils doivent faire appel à leurs aptitudes poétiques afin de trouver les mots qui traduiront leur pensée et leurs émotions.

  9. Les arts nous permettent de vivre une expérience que rien d'autre ne peut nous faire vivre afin de découvrir l'étendue et la diversité de ce que nous sommes capables de ressentir.

  10. La place qu'occupent les arts au sein du programme scolaire représente pour les jeunes ce que les adultes croient important.

 

De nombreuses études identifient les liens entre l'art et l'éducation :

La revue de littérature Arts lntegration Frameworks, Research & Practice : A Literature Review, de Gail Burnaford (Arts Education Partnerships, 2007) donne accès à des résumés de ces études. Les annexes A et B permettent notamment de trouver les études selon le bénéfice recherché (motivation, capacité de lecture, etc.) ou selon la discipline artistique.

 

Les jeunes dans la cité

 

Au-delà du système d'éducation, l'art joue également un rôle dans l'inclusion des jeunes à la société. Le Réseau des villes créatives du Canada identifie dans son site Plaidoyer pour la culture six atouts de l'art pour favoriser l'inclusion des jeunes :

 

  1. Les arts sont un outil efficace pour joindre les jeunes et les faire participer.

  2. Les arts développent la résilience et l'estime de soi chez les jeunes.

  3. Contribuent à créer des communautés saines et à l'écoute des jeunes.

  4. Aident à réussir le passage à la vie adulte et à acquérir les compétences prisées sur le marché du travail.

  5. Offrent l'occasion d'acquérir des qualités en matière de leadership et d'influencer positivement le changement dans leur collectivité. 

  6. Chez les adolescents vivant en milieu urbain, l'éducation par les pairs basée sur le théâtre peut favoriser une prise de décision responsable, améliorer le bien-être et réduire l'exposition à la violence. 
    et réduire l'exposition à la violence (OMS, 2019).

7. Santé

Rapport  sur les répercussions de l'art en milieu hospitalier.

Society for the Arts in Healthcare a fait paraître en 2009 le rapport State of the Field Report: Arts in Healthcare / 2009.

Musique

  • Diminution de l'utilisation de sédatifs au cours des procédures.

  • Diminution de l'anxiété, de la dépression et des perturbations de l'humeur des patients subissant une transplantation de cellules souches.

  • Réduction des comportements de stress chez les bébés et les jeunes enfants

Arts visuels

  • Moyen de communication non verbale, amenant souvent ordre et clarté aux sentiments confus et mal compris.

  • Les étudiants en première année de médecine qui ont participé à un cours sur l'appréciation des arts, comprenant la description de photos de lésions dermatologiques, ont considérablement amélioré leurs aptitudes à observer.

Design/Rapport à la nature

  • Les jardins des hôpitaux offrent un paysage naturel apaisant tout en réduisant le stress. Un sondage a révélé que 95 % des personnes qui profitaient du jardin de l'hôpital de San Francisco ont fait mention d'un changement dans leur humeur.

Littérature

  • Amélioration de la fonction respiratoire chez les élèves d'écoles secondaires, les étudiants du niveau collégial et les adultes qui souffrent d'asthme, après une expression émotionnelle écrite.

  • Diminution des visites chez le médecin et des maladies symptomatiques.

  • Les niveaux de dépression des personnes à qui l'on avait conseillé de lire des œuvres de fiction, de poésie et des œuvres littéraires ont baissé par rapport à ceux des personnes d'un groupe témoin qui n'a pas participé à une lecture dirigée.

Bénéfices indirects

Analyse des effets de la participation des citoyens à des activités artistiques  

Matarasso, François (1997) "Use or Ornament? The Social Impact of Participation in the Arts"

La participation à des activités artistiques  :

  • A un effet positif sur le ressenti des gens;

  • Constitue un moyen efficace pour l'éducation en santé;

  • Contribue à une atmosphère plus détendue dans les centres de santé;

  • Aide à améliorer la qualité de vie des gens dont la santé est mauvaise;

  • Procurer une source unique et profonde de plaisir.

Bénéfices de la danse sur la santé

Conseil des arts de l'Angleterre (2006) Dance in Health: The Benefits for People of Ali Ages.

  • La danse est avantageuse pour certains groupes qui ont plus de difficultés à pratiquer les sports les plus communs, notamment les jeunes femmes, les aînés et les communautés culturelles.

  • Certains avantages sont évidents (renforcement des muscles, santé cardiaque, meilleure souplesse, meilleur équilibre, etc.}

  • Certaines constatations sont plus surprenantes, la danse peut jouer un rôle dans la modification des attitudes face à des enjeux comme les grossesses d'adolescentes et la toxicomanie.

 

Santé des aînés

 

 "National Endowment for the Arts"(2005) Conférence sur la créativité et les aînés.

Contribution des arts aux soins de santé destinés aux aînés :

  • Les arts aident à humaniser les milieux de soins de santé.

  • Ils sont des outils puissants pour les personnes âgées et les fournisseurs de soins, permettant d'amener la beauté dans un monde stressant (milieu de soins de santé) dans les moments de vulnérabilité émotionnelle.

  • Les arts donnent aux adultes plus âgés une nouvelle appréciation de leur capacité naturelle à s'exprimer et leur offrent un exutoire sûr pour leurs émotions.

  • Les arts touchent les esprits qui cherchent réconfort et encouragement.

  • Échanger des expériences artistiques permet de renforcer la communication et les relations entre les générations, c'est-à-dire les personnes âgées, leur famille et les fournisseurs de soins.

  • La création et l'expérience des arts produisent un effet rajeunissant sur chaque personne concernée, célébrant ainsi la communauté entière et favorisant son développement.

 

Les activités artistiques sont bonnes pour le corps et le moral. Le lien a été établi pour la première fois par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en novembre dernier.

Déclin cognitif

 

  • L'engagement culturel contribue à la réserve cognitive : la résilience de notre cerveau à mesure que nous vieillissons.

  • Les personnes qui ont suivi une formation musicale pendant 10 ans ou plus ont des capacités visuo-spatiales, des fonctions exécutives et des capacités d'apprentissage significativement plus fortes. 

  • Ces personnes présentent un risque plus faible de déclin cognitif ou de démence.

  • Les interventions qui encouragent les personnes âgées à jouer d'un instrument de musique car cela permet  d'améliorer ou de préserver leur cognition générale, leur vitesse de traitement et leur mémoire  ainsi qu'à soutenir d'autres aspects de la cognition, tels que la réduction de l'anxiété et de la dépression. (OMS, 2019)

  •  Des résultats similaires ont été trouvés pour la pratique de la danse, qui préserve la meilleure mémoire et la capacité d'apprentissage.

  •  Il a été démontré que la danse augmente le volume de l'hippocampe, l'intégrité de la matière blanche et les niveaux de facteurs neurotrophiques (biomolécules qui favorisent la croissance et la survie des neurones). 

  • Améliorations fonctionnelles de l'équilibre et de l'attention.

  • Le théâtre tant dans la communauté que dans les maisons de retraite, améliore la mémoire et la fonction exécutive.

  • La formation en art visuel  permet d'améliorer les réponses évoquées auditives aux sons et le traitement visuel.

  • La fréquentation des musées, des galeries, du théâtre, des concerts ou de l'opéra tous les quelques mois, voire plus souvent à un âge avancé, a permis d'améliorer la qualité de la vie.

  • À un âge avancé, pratiquer une activité artistique permet de  ralentir le déclin cognitif et la une diminution du risque de développer de la démence. (OMS, 2019)

 

L‘Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’art comme bénéfique pour la santé mentale et physique,

  • L’art aide les malades du cancer à supporter leurs traitements.

  • Les arts permettent de gérer des problèmes de santé pénibles ou complexes comme le diabète, l’obésité ou la mauvaise santé mentale.

  • La création artistique offre des solutions là où la pratique médicale habituelle n’a pu, jusqu’à présent.

  • Pour tirer les bienfaits des arts, nul besoin de devenir un pro de la peinture à l’huile ou du violoncelle. Ils peuvent se pratiquer de manière « active ou passive ».

  • L’art peut procurer bien-être dès le plus jeune âge et jusqu’à la fin de la vie.

  • Les activités artistiques (musique, artisanat, interventions de clowns, etc.) permettaient de diminuer le niveau d’anxiété, de lutter contre la douleur et de faire baisser la tension artérielle, en particulier chez les enfants, mais aussi chez leurs parents. (Dans des lieux comme des salles d’urgence)

  • À un stade ultérieur de la vie, la musique peut stimuler les fonctions cognitives chez les personnes souffrant de démence : on a constaté que le chant, en particulier, améliorait l’attention, la mémoire épisodique et les fonctions exécutives.

  • Dans le cas de maladies lourdes comme les cancers ou Parkinson, l’art intervient comme un complément ou un renforcement à une thérapie. « L’écoute de la musique ou les réalisations artistiques limitaient les effets secondaires des traitements contre le cancer, dont la somnolence, le manque d’appétit, l’essoufflement et les nausées »

 

Université de Drextel

  • La création d’art peut réduire considérablement les hormones liées au stress dans votre corps.

  • Permet d’amplifier les effets de réduction de stress, réduction du Cortisol.

 

Les arts et les personnes handicapées

Dans un rapport commandé par le gouvernement écossais, Janet Ruiz résumé l'apport de l'art aux personnes handicapées en trois points :

  • Les arts permettent de réduire l'isolement des personnes handicapées.

  • La participation à des activités artistiques permet de créer de nouveaux réseaux sociaux.

  • La fréquentation d'événements artistiques augmente la qualité de vie.

Effets positifs des activités artistiques de groupe

  • L’isolement affecte notre santé. Une nouvelle étude révèle que le cerveau des personnes souffrant de solitude possède une « signature ». (Hayward, 2020)

  • On considère de plus en plus la solitude comme un risque important pour la santé, et des études révèlent que les troubles cognitifs et la démence guettent davantage les personnes âgées qui en souffrent que les autres. (Hayward, cite Spreng, 2020).

  • Les activités artistiques de groupe, permettent de briser l’isolement.

santé mentale

Une étude Le cortisol, hormone liée au stress, diminue significativement après seulement 45 minutes de création artistique.

DREXEL UNIVERSITY June 15, 2016

 

Ray, Kendra, Kaimal,  Girija et Muniz, Juan (2016)  "Réduction des niveaux de cortisol et des réponses des participants suite à la pratique créative ». Département de Sciences de la nutrition. Publiés dans Art Therapy.

  • Les arts constituent également un moyen reconnu de réduire la solitude et l'isolement social en particulier chez les personnes vivant dans des zones rurales ou défavorisées (OMS, 2019).

  • Permettent de favoriser la coopération, l'image de soi et le sentiment d'inclusion sociale chez les enfants, les adultes, les familles, les communautés et les différentes cultures (OMS, 2019).

  • On a constaté que la musique réduit l'anxiété, la dépression, l'aliénation émotionnelle, l'absentéisme scolaire et l'agressivité, tout en augmentant  l'estime de soi, l'empathie culturelle, la confiance, l'autonomisation personnelle et une 
    et une alimentation saine (OMS, 2019).

  • Des programmes musicaux communautaires à grande échelle pour les enfants exposés à la violence ont amélioré la 
    la maîtrise de soi et réduisent les difficultés de comportement.

  • Les enfants exposés à la maltraitance continue et à la pauvreté, la musique de groupe peut aider à prévenir le développement de la dépression, d'anxiété, de problèmes d'attention et de repli sur soi. (OMS, 2019).

  • Les arts ont été utilisés pour réduire la stigmatisation associée à certains problèmes de santé (OMS, 2019).

  • Les festivals artistiques augmentent les positives envers la santé mentale (OMS, 2019).

  • L'appréciation des capacités et de la créativité des personnes atteintes de maladie mentale et d'augmenter l'efficacité collective perçue au sein des communautés pour améliorer les soins de santé mentale (OMS, 2019).

  • Dans les unités d'hospitalisation psychiatrique, on a constaté que l'écriture de chansons réduisait les niveaux de stigmatisation vécue, d'auto-stigmatisation et de stigmatisation totale (OMS, 2019).

  • Les arts facilitent le retour à l'emploi et à faire tomber les barrières entre les personnes atteintes de maladie mentale et celles qui ne le sont pas (OMS, 2019).

  • Les intrigues des grandes comédies de situation télévisées ont été utilisées pour aider à réduire le secret et la honte qui entourent la psychose post-partum et autre maladies mentales (OMS, 2019).

  • L'engagement artistique peut améliorer le bien-être subjectif multidimensionnel, notamment le bien-être affectif  (émotions positives dans la vie quotidienne), le bien-être évaluatif (satisfaction de la vie) et le bien-être  eudémonique (le sens, le contrôle, l'autonomie et le but de notre vie) (OMS, 2019)

  • Procure des avantages pour la vitalité, le rajeunissement, la résilience, l'objectif et la qualité de vie (OMS, 2019).

  • L'engagement artistique a des effets sur la modification des cognitions et des émotions et sur la création de relations.

  • Modifie la cognition et les émotions, et aide à établir des liens relationnels (OMS, 2019).

  • D'autres études explorant  l'engagement omniprésent dans le cadre de la vie quotidienne ont trouvé des associations longitudinales de bien-être tout au long de la vie avec l'engagement artistique (OMS, 2019)

  • Des activités telles que la création et l'écoute de musique, la danse, l'art et la visite de sites culturels sont toutes associées à la gestion et à la prévention du stress et de l'anxiété quotidienne (OMS, 2019)

Une récente étude du CAC fait état de preuves solides qu’il existe un lien entre la participation culturelle et la santé mentale. (CAC, 2021)

Des projets pour la santé mentale des hommes

Il existe des Men's Sheds ( nés en Australie dans les années 1970, ils se sont depuis répandus dans le monde entier)

  • Ce sont des lieux communautaires conçus pour relier les hommes au sein de leur communauté. 

  • Généralement dans ces lieux, on travaille le bois, le jardinage, la poterie, la photographie, l'art et d'autres activités sociales. 

  • L'idée était d'aider à briser l'isolement social des hommes, notamment à la suite d'un départ à la retraite, du décès d'un conjoint, d'un déménagement dans un autre pays, une nouvelle communauté ou de l'apparition d'un handicap, etc.

  • La recherche sur les Men's Sheds a montré les avantages comme l'acquisition de compétences, l'appartenance sociale, l'amélioration du bien-être, l'augmentation du bien-être, une meilleure estime de soi, un plus grand sens de la valeur personnelle et une stimulation cognitive (OMS, 2019)

L'art sur prescription

(Utilisé au Royaume-Uni depuis plus d'une vingtaine d'années).

  • Les  problèmes non médicaux ayant besoin d aide psychologique pour leur santé, peuvent être orientés vers un travailleur de liaison. Ceux-ci orientent les patients vers des activités artistiques participatives. Des évaluations locales dans différentes régions ont montré des avantages pour la santé mentale, la douleur chronique, la gestion de complexes et de longue durée, le soutien social et le bien-être (OMS, 2019).

  • Les arts sur ordonnance sont le plus souvent proposés en partenariat avec des organisations artistique sociales et le secteur bénévole et communautaire. (Au Québec il y a de nombreuses organisations du même genre ex. Les Impatients, Vincent et moi et à Rimouski, les Insoumis, cependant il est difficile d'obtenir du financements pour de tels projets)

  • Le financement de ce programme peut provenir du Conseil des arts, des autorités ou conseils locaux, ou des budgets de soins de santé au niveau local (OMS, 2019)

  • Le NHS England (Royaume-Uni) s'est concentré sur la prescription sociale en tant qu'élément clé du plan visant à fournir des soins personnalisés universels, en donnant aux patients le choix et le contrôle de leur santé physique et mentale (OMS, 2019).

8. Compétences et connaissances personnelles

En raison de la confiance qu'elle peut donner ou de la prise de conscience qu'elle peut occasionner, la participation artistique a des répercussions profondes et durables sur le développement personnel.

  • Accroître la confiance et le sentiment de confiance en soi des gens;

  • Élargir la participation aux activités sociales;

  • Donner aux gens le pouvoir d'influencer la façon dont les autres les perçoivent;

  • Stimuler l'intérêt et la confiance envers les arts;

  • Explorer les responsabilités et les droits personnels;

  • Contribuer au développement pédagogique des enfants;

  • Encourager les adultes à saisir les possibilités d'éducation et de formation

  • Aider à développer de nouvelles aptitudes et à acquérir une expérience de travail;

  • Contribuer à l'aptitude au travail des gens;

  • Aider les gens à entreprendre ou à perfectionner une carrière dans le domaine des arts. (Matarasso, 1997) 

9. Développement des localités :

"L’impact économique direct des activités culturelles ne se limite cependant pas à la somme de la valeur des biens et des services produits par les opérateurs de ces secteurs. D’autres impacts importants découlent des activités culturelles et artistiques, notamment en ce qui concerne le développement local" (Jeretic, 2009 : 12).

Les événements culturels, comme les festivals et autres manifestations artistiques destinées au grand public :

 

  • Ont un impact positif sur l’activité économique locale dans tous les secteurs.

  • Dans des régions où peu d’autres ressources sont disponibles, les activités qui induisent des dépenses de la part des participants et du public dans ces événement culturelles ponctuelles représentent souvent le poumon économique local.

  • Permet de valoriser les spécificités culturelles, créant un rééquilibrage du développement économique en faveur des régions et des zones en dehors des grandes agglomérations.

  • Le développement des activités culturelles décentralisées contribue au développement économique et social des régions périphériques, par la mise en valeur des atouts culturels spécifiques.

  • La valorisation d’activités culturelles, de sites du patrimoine, de monuments ou des infrastructures culturelles peuvent servir de moteur pour la redynamisation et la renaissance des villes ou de communautés.

      (Jeretic, 2009 : 12)

Le développement économique des aires de districts culturels a été positif à bien des égards.

 

  • Il a généré des revenus,

  • L’amélioration des capacités institutionnelles

  • Il a encouragé une plus grande ouverture aux autres cultures

  • Il a permis de transmettre des capacités de création d’une génération à l’autre (Santaga, 2013).

Le patrimoine territorial, une ressource

  • Le patrimoine territorial peut justifier le système d’appropriation du territoire, qui est en quelque sorte une ressource nécessitant des règles appropriées de gestion (Plumecocq, 2012 : 768).

  • L’identité territoriale est composée d’éléments partagés par les populations, qu'il faut reconnaître, préserver et valoriser  (Plumecocq, 2012 : 768)

  • Le patrimoine territorial est une ressource participant à l’économie de la proximité (Plumecocq, 2012 : 768).

patrimoine culturel et attractivité des territoires

  • Le patrimoine culturel constitue une vitrine majeur pour l'attractivité des territoires (Raif et Zouiten, 2021 : 77)

  • La sauvegarde, la réhabilitation et la valorisation du patrimoine = Essor économique (Raif et Zouiten, 2021 : 77)

  • Le marketing territorial, B. Meyronin (2012, pp. 9-10) définit le territoire comme «une réalité tout à la fois historique, socioéconomique, institutionnelle et géographique, dimensions qui convergent pour donner à un ensemble d’acteurs publics et privés la conviction d’un destin partagé, dont une partie au moins se joue à travers le territoire». (Raif et Zouiten, 2021)

  • Yvon PESQUEUX (2009, p. 9) considère, pour sa part, que « la notion de territoire entre en phase avec celle de « marque » et d’ «image ». (Raif et Zouiten, 2021 : 79)

  • L'approche en termes d'image implique de mettre en place un discours marketing, qui a pour but de créer une image positive autour du territoire.

  • Le territoire à la capacité d'attirer un type particulier d’activités. (Raif et Zouiten, 2021 : 80)

  • Alberto Magnaghi, « le territoire est un système vivant produit par les hommes, mais il ne vit et ne survit que grâce à eux, dans la mesure même où ils savent utiliser le patrimoine territorial en tant que ressource » (Raif et Zouiten, 2021 : 85)

  • Le patrimoine culturel comme une ressource vivante (X.Greffe, 2011 cité par Zaif et Zouiten, 2021 : 85)

  • La mise en valeur du patrimoine implique un nombre considérable des acteurs, les propriétaires, l’Etat et les collectivités territoriales, les entreprises, les associations, les artisans, etc. (X.Greffe ,2003 cité par Zaif et Zouiten, 2021 : 86)

  • Le patrimoine culturel est une locomotive du développement durable. « Il est, économiquement viable, socialement équitable et respectueux de l’environnement » (Anne Gombault, 2009, p.188 cité par Zaif et Zouiten, 2021 : 86)

Raif, Z., & Zouiten, M. (2021). Attractivité touristique et développement durable : La place du

patrimoine culturel dans l’essor des territoires : Approches théoriques. International  Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics, 2(4), 75-90. https://doi.org/10.5281/5069943

10. Planification municipale

S'il semble évident que les artistes ont beaucoup à apporter à des domaines publics comme l'urbanisme, on ne pense pas spontanément à leur contribution dans la planification de programmes sociaux. Aideraient-ils à « rêver mieux » pour reprendre l'expression du chanteur Daniel Bélanger ?

La participation à des projets artistiques peut amener une série de conséquences utiles pour la planification publique:

  • Aider les gens à développer leur créativité;

  • Permet aux gens d'examiner leur valeur, leur signification et leurs rêves;

  • Enrichir la pratique des professionnels des secteurs public et bénévole;

  • Transformer la réceptivité des organismes de la fonction publique;

  • Encourager les gens à accepter les risques de façon positive;

  • Aide les groupes communautaires à élargir leur vision au-delà de l'immédiat;

  • Stimuler la prestation de services conventionnelle;

  • Élever les attentes concernant ce qui est possible et souhaitable. (Matarasso, 1997) 

 

Matarasso conclut que « les activités de participation aux arts constituent des composantes essentielles de la réussite d'une politique sociale, car elles aident à changer des maisons en foyers. Elles peuvent ouvrir un dialogue crucial entre les fournisseurs et les utilisateurs des services, et éviter des erreurs coûteuses. Elles font participer des gens que d'autres initiatives oublient, et introduisent la créativité, la signification et la communication dans l'équation. Elles offrent des solutions flexibles, dynamiques et rentables : une approche créative, mais pas « modérée ». La politique sociale profiterait d'un repositionnement marginal des priorités pour pouvoir les utiliser. »

Culture et ruralité

Aussi, à travers l’étude de Leclerc, 2017, Le développement local par la culture : cinq propositions pour des villes culturelles, on apprend que les projets de nature culturelle créeraient des impacts intangibles qui sont souvent sous-estimés dans le développement des territoires. « L’auteur démontre, à partir d’études de cas, la pertinence du recours à une stratégie culturelle, car elle stimule la créativité, l’innovation et la mobilisation des acteurs locaux ». (Leclerc, 2017 : 72) Cette étude nous apprend que les gouvernements municipaux sont des acteurs primordiaux dans l’aménagement du territoire et de sa proximité avec les acteurs locaux. 

  • Les activités culturelles en ruralité peuvent permettre de briser l'isolement

  • Les activités culturelles en ruralité sont souvent novatrices par la l'usage de lieux inusités.

Toutes les villes du monde pourraient être qualifiées de culturelles puisque, selon l’UNESCO, elles sont l’expression des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. (Leclerc, 2017)

11. La ressource culturelle, plus qu'une marchandise

  • La ressource culturelles est bien plus qu'une marchandise, sa valeur va au-delà d'une simple valeur marchande. 

  • Les biens artistiques ont une aura leur aura, une dimension spirituelle.

  • Les biens culturels, comme les monuments ou œuvres célèbres, échappent à l’usure du temps et leur valeur peut même s’accroître comme dans le cas des tableaux. Leur rôle, souvent négligé, commence à être appréhendé et s’avère souvent déterminant.

  • Le patrimoine culturel est interprété comme un ensemble d’actifs spécifiques, individuels, collectifs et sociaux, qui permettent la mise en place de formes de coopération entre acteurs ainsi que de fortes incitations à l’innovation.

  • L’UNESCO, devant la constatation de la disparition ou de la dégradation de patrimoines (chaque année, selon elle, plus d’une centaine de langues disparaissent dans le monde), étend sa protection au patrimoine culturel intangible. Dans le même temps, des compétences en matière de travail artisanal, et aujourd’hui industriel, sont perdues, mais d’autres patrimoines, en revanche, prennent une plus grande valeur et sont l’objet de gestions sophistiquées. Des acteurs privés « patrimonialisent », c’est-à-dire constituent en patrimoines des actifs privés ou publics, voire des institutions.

      (Barrière et Hedouin, 2014)

12. Le rôle de l'artiste dans la société démocratique

Gravel, Frédérick (2010) Le rôle de l'artiste dans la société démocratique. Mémoire de la Maîtrise en Danse, Université du Québec à Montréal.

 

Symbolique et rôles constitutif de l'art 

On parle rarement de la responsabilité politique des artistes, pourtant :

  • L'art et la politique sont de toutes époques irrémédiablement liés. (p. 37)

  • Les images créées affermissent ou ébranlent l'État,

  • Elles le célèbrent, l'illustrent ou le critiquent, de la même manière que dans l'imagerie religieuse les artistes célèbrent un ordre du monde convenant à leurs préceptes

  • La symbolique qu'apportent les œuvres devient aussi le miroir du monde, tel que le conçoit une société dans un temps et un espace donné

  • L'art = Un miroir du monde

  • Il participe aussi à l'édification de nouveaux concepts à apporter dans ce monde, de nouvelles idées ou encore renforce les structures conceptuelles en place. 

  • l'art qui ne s'est pas laissé embrigadé par un régime totalitaire devient un symbole du sujet ayant conquis son autonomie; de là l'idée d'être du côté de la démocratie.

  • L'art qui n'est plus au service d'un pouvoir ultime asservissant l'individu montre la voie à l'homme nouveau et constitue un symbole puissant des idéaux humanistes.

  • Les progrès de l'art deviennent alors des symboles de l'avancement de 1'humain,

  • Les œuvres chèrement acquises par les musées sont des trésors dans leur fonction d'image de l'homme qui sait créer et se délivrer de la tyrannie.

  • Du côté du progrès, les œuvres d'art moderne célèbrent les découvertes de l'homme dans la science et dans la technique.

  • Au moment où on place un art affranchi d'un régime dictatorial comme symbole de liberté et d'avancement de l'humain.

  • Il devient alors possible de justifier un art ne célébrant que son propre avancement, autonome de celui de la société dans laquelle il se crée. (Gravel, 2010 : 39)

13. Appui de la population aux dépenses publiques

   dans le domaine des arts

 

  • L'importance accordée aux arts par les Canadiens demeure très élevée partout au pays. (Selon différents sondages fait en collaboration avec le CAC)

  • Un sondage Ipsos Reid réalisé en 2005 a révélé que 94 % des Albertains croient qu'une grande disponibilité et variété d'activités culturelles rend leur province plus agréable à habiter.

  • 80 % des Néo-Brunswickois sondés ont dit que les arts étaient « moyennement » ou « très » important pour leur qualité de vie et celle de leur famille (contre 20% de « pas très » et de « pas du tout » important);

  • 89 % ont dit que les arts étaient « moyennement » ou « très » importants pour leur collectivité;

  • 85 % ont dit que le financement gouvernemental des arts dans leur collectivité était « moyennement » ou « très » important.

  • À propos de la question sur la qualité de vie personnelle et familiale, les réponses les plus favorables ont été obtenues chez les ménages gagnant moins de 25 000 $ par année et chez ceux gagnant plus de 75 000 $ par année (35 % de « très important » dans les deux cas) ce qui illustre bien l'étendue de l'appui à la culture au pays.

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